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Marcheur de Lumière, reconnecter son corps, libérer sa vie

Geoffrey Arduini souriant assis au sol dans la lumière du soleil levant

Première pierre

Je pose aujourd'hui la première pierre d'Amavita (Ama = Aimer / Vita = La vie, en grec). Mon expression d'Amavita c'est "Aimer sa vie pour illuminer celle des autres".

Je m'appelle Geoffrey, j'ai 47 ans, j'ai un fils de 8 ans. Je travaille dans le marketing digital et le web depuis que j'ai 20 ans. J'ai une passion pour le basketball, que j'ai pratiqué de 6 ans à 25 ans. J'ai eu de belles victoires et surtout pris énormément de plaisir. Mon corps fin et dynamique ainsi que ma volonté de stopper l'attaquant ont toujours été ma boussole et ma carte sur les parquets. Puis la passion s'est amenuisée, cependant, la boussole et la carte sont restées pour se retrouver dans les poches de mon sac à dos. La nature m'a rattrapé.

La nature m'a rattrapé

Quand j'y pense, la nature m'a vraiment rattrappé. Enfant, durant les vacances de la Toussaint, ma maman et ma tante, réservaient un chalet très rustique au fond des bois dans les Vosges, au Valtin précisément. Notre tribu de cousins s'y retrouvait pour passer une semaine tel des Robinsons, des Sapiens ou autres hommes des bois. Un seul chalet au beau milieu d'une forêt en montagne. C'était le rêve., La pluie, parfois la neige, le ruisseau derrière le chalet, les pentes, les sapins à perte de vue, le silence des bois, les jeux de société le soir venu, le dortoir de cousins, la grande salle commune où prendre les repas, les bottes humides et les vêtements détrempés suspendus dans l'entrée, l'odeur du bois de la construction et la forêt à travers les fenêtres, tout cela m'est revenu que très récemment, mais pour le meilleur.

Jeune adulte, je n'ai qu'une idée en tête être en montagne et randonner. Mes amis et moi, faisons des allers-retours fréquents vers les Alpes pour y randonner. La vie avance, j'ai 31 ans, je "monte" à Paris pour le travail et pour y construire ma vie de famille. La montagne et la randonnée disparaissent peu à peu tout en me laissant une belle douleur au genoux dont je ne m'occupe pas car elle ne me gêne que lorsque je randonne et lors des descentes. Depuis Paris, c'est peu vous dire que je ne croise que très, trop, rarement cette douleur. D'autant que pour combler mon besoin de randonnée, je prends la tangente sur mon vélo qui deviendra mon destrier de randonnée tout en taisant cette douleur qui n'a pas disparu !

Le vélo m'a rattrapé

Le vélo, lui aussi m'a rattrapé. Enfant, mes parents, ma soeur et moi, habitions une belle maison de pavillon en périphérie de Nancy. Une maison au bord d'un champ avec des vaches, puis des céréales, puis de nouveau des vaches puis un grand champ vide de sa vie de champs. Le vélo était mon destrier, ma liberté, mon accès au "loin". Il était au-delà du champ, au-delà de la route, au delà de la zone commerciale. Mon vélo me permettait de retrouver mes amis. Nous étions toujours à vélo, pour aller dans les bois, jouer au basket, nous retrouver les uns chez les autres, jouer au gendarmes et au voleurs. Notre quartier était notre aire de jeu. Mon papa habite toujours dans cette maison mais je ne vois plus ces enfants que nous étions jouer à nos jeux dans le quartier. Je me demande, où sont-ils et que font-ils aujourd'hui !

C'est la vie, c'est ma vie

La vie avance, la vie de famille se divise quand mon fils à 5 ans et je me trouve à la croisée des chemins avec beaucoup d'amour, de gratitude et de reconnaissance pour sa maman et ce besoin de me retrouver, d'apprendre à m'aimer comme je suis et d'avancer dans une direction que me dicte mon corps que je ne sais pas écouter, déchiffrer, mais qui m'appelle très fort. A cette période de ma vie, je me sens fatigué, vide, ennuyeux, triste et lourd de tout ce que je n'ai jamais dit, jamais extériorisé. Je voulais changer, pour moi et pour les autres.

Ennéagramme type 5, flèches en 7 et en 8

Quelques semaines plus tard, j'apprendrai que suis profil 5 sur la roue Ennéagramme. J'apprendrai que je suis "survie" ou "tête à tête" (je ne suis pas encore bien certain). J'apprendrai que je ne me connais pas, que j'ai beaucoup à découvrir, à évacuer. Durant ce coaching Ennéagramme je pleurerai toutes les larmes que j'ai retenues depuis mon adolescence, je plongerai dans mes souvenirs, dans les sensations de mes souvenirs, dans mon histoire personnelle, je plongerai dans notre histoire familiale et j'ouvrirai des portes que j'avais claqué, des portes dont j'avais oublié l'existence et qui me conduirent vers des sources de lumière que je peux apprécier aujourd'hui. J'apprendrai que mon mental prend toujours le dessus sur mon corps et mes émotions et qu'il est mon plus grand saboteur. J'apprendrai à en reprendre le contrôle. Je découvrirai de nouvelles sensations, de nouvelles perspectives, je m'ouvrirai aux autres comme je ne l'ai jamais fait avant et cela m'a transformé.

Pieds nus et au sol

De manière concomitante, il y a 3 ans environ, j'en ai marre : je veux randonner à pieds de nouveau. Je mène l'enquête sur cette douleur et plonge dans les ressources du vivre pieds nus, je dévore "Born To Run", puis je décide de vivre pieds nus et au sol le plus souvent possible. Vivre au sol chez moi c'est simple : je supprime les tables hautes, les tables basses, le bureau et les chaises pour ne laisser qu'un canapé pour les visiteurs et étends des tapis partout. Vivre pieds nus ? Je vends toutes mes chaussures pour acheter 2 paires de chaussures minimalistes et ne porter plus que cela. Résultats et pour la faire courte, 6 mois plus tard je parcoure, en 10 jours, seul et en autonomie les 300 kms qui relient Le Puy en Velay à Alès en suivant les 250 kms du Chemin de Stevenson.

Comme je le disais, depuis 27 ans, mon job consiste à passer beaucoup de temps, assis, derrière un écran à trouver des subterfuges pour capter l'attention des gens. Conscient de cela, et un peu nostalgique des activités sans écran et des objets analogiques, je sensibilise mes proches sur les "temps d'attention" qu'ils octroient quotidiennement : en quantité et à destination de qui. Mais aussi sur la nécessité de prendre soin de son corps, de le mettre en mouvement tout au long de la journée. La position assise n'est pas une obligation du code du travail. J'aime beaucoup cette formule, de je ne sais plus qui mais je retrouverai, qui dit être debout la plus grande partie de la journée et qu'il "consomme" du temps de chaise pour se reposer. Depuis 6 ans, je travaille debout ou au sol et c'est la meilleure décision professionnelle que j'ai prise. Je me sens bien plus dynamique, créatif et n'ai plus mal au dos.

Sensibiliser pour inspirer le changement

Naturellement et pour le bonheur de mes proches, je les sensibilise et je cherche à les inspirer dans l'objectif de leur faire constater que l'attention est une ressource précieuse qu'il ne faut pas négliger et que leur corps est le reflet de leur énergie.

Aujourd'hui je crée cette newsletter car j'ai envie de partager avec vous mes réflexions, mon processus d'évolution, mes constats, mes réussites, mes difficultés, mes apprentissages sur ces sujets : la déconnexion numérique pour se re-connecter, vivre au sol, vivre pieds nus et en chaussures barefoot / minimalistes, le développement personnel, le mouvement naturel du corps, retrouver l'outil numérique qu'est le smartphone, être un parent à l'écoute, aimer sa vie pour illuminer celle des autres.

Je souhaite que cette newsletter soit un lieu de partage, d'échanges et de construction. J'espère que vous trouverez de la valeur dans mes publications. J'espère que mes partages illumineront vos vies et qu'à votre tour vous pourrez illuminer celles de vos proches.

Je vous souhaite le meilleur.

Geoffrey

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