Je ressens le besoin de me déconnecter des réseaux sociaux et de leur emprise sur le temps, ainsi que des potentiels méfaits sur ma santé mentale. Je ressens le besoin de m’éloigner de la vie bruyante et en constante agitation pour trouver le calme de la nature, de la forêt et les joies de la lenteur. Voilà pourquoi j’aime et j’ai tant besoin de “fantômer” (à découvrir dans ce récit).
J’ai testé plusieurs solutions pour trouver la bonne formule. Pour étancher ma soif d’aventure, de liberté et de nature, j’ai essayé le van et le camping-car. Cependant, je n’y ai pas trouvé la liberté et la simplicité que je recherche. Dans le van, il y a une opportunité si celui-ci est peu aménagé. Le camping-car n’est pas une solution qui me convient : il est trop grand, trop lourd, trop sophistiqué, trop étriqué à l’intérieur, et c’est une charge mentale trop lourde pour des vacances. Ce micro-appartement ne me convient pas.
La combinaison de ces facteurs m’amène à privilégier des vacances au camping. Un camping nature, j’entends par là un camping avec des emplacements ouverts, immenses et non délimités. Un espace naturel dans lequel s’installer et se sentir vivre sans être collés les uns aux autres. Un camping nature, c’est faire partie d’un tout avec des gens qui ressentent le même besoin de nature, d’écologie, de conscience, de calme et de liberté. Un camping avec quelques équipements (piscine, jeux extérieurs et de l’espace) pour répondre aux besoins sociaux de mon fils, lui permettre d’entrer en connexion avec d’autres enfants, de jouer et d’expérimenter.
Sous la tente, je me sens revivre, je ressens la simplicité d’une vie possible. Sous notre grande tente tipi, je suis au cœur de la nature, je vis au sol, j’évolue avec le regard qui fuit vers l’herbe et les chênes. La toile de coton du tipi est un véritable théâtre d’ombres chinoises lorsque le soleil, les branches et les feuilles se donnent en spectacle. La grande hauteur du mât central donne à notre tipi un aspect de cathédrale de coton, véritable refuge paisible sous la pluie.
Cette liberté du dedans / dehors, je ne la ressens nulle part ailleurs. Je la vis à travers la liberté que ressent mon fils dans cette vie sans barrières. Pas de porte, pas d’escaliers, pas d’ascenseur, pas de fenêtre, pas de clés, pas de serrure, pas de SAS. Le dedans est le dehors, et inversement. La vie sans friction, sans horaire ni distance. La liberté au sein d’un camping de 12 hectares. La liberté d’aller et venir à vélo à tout moment et en tout lieu. La liberté de passer voir les copains et de revenir. La liberté d’utiliser l’évier extérieur au milieu des chênes pour faire une vaisselle minimaliste. La liberté de tout laisser ouvert en partant. À quoi bon fermer à clé quand l’intérieur n’est séparé de l’extérieur que par une fermeture éclair et une toile de coton ? La liberté de laisser les vélos sans attache, posés contre un arbre.
Ce changement de paradigme, cette quantité immense de liberté et cet oubli du temps sont des accélérateurs de déconnexion. C’est pour moi extrêmement salutaire et rafraîchissant. J’ai depuis quelques années abandonné les vacances en hôtel ou en villa, car je ne m’y retrouvais pas. J’ai testé le van, le camping-car et le camping. De toutes ces formules, le camping est celle qui m’a le plus vite déconnecté. C’est aussi la formule qui est la plus éloignée de ma vie quotidienne, et c’est pourquoi je la privilégie.
Je me sens libre d’aller où je veux avec cette formule. L’équipement dans mon coffre, la France et l’Europe s’ouvrent à moi sans aucune considération de prix ou de disponibilité. Il y a beaucoup de campings et les nuitées sont toujours à des prix dérisoires (en comparaison avec des villas ou des hôtels).
L’unique variable est notre envie d’un ailleurs !
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Je vous suis reconnaissant d’avoir lu ce récit. Si vous pensez qu’il a de la valeur pour vos proches, partagez-le et créons une tribu d’Alchimistes de l’attention chacun en mouvement, et prenant soin de sa santé, en marchant pieds nus vers la redéfinition de son succès
Geoffrey
- Aimer sa vie pour illuminer celle des autres